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Restaurant Palais Salam : the legend is reborn

Ancienne résidence du caïd de Taroudant, le Palais Salam est niché dans les remparts de l'autre Ville rouge et fait partie de la kasba. On le trouve facilement, au principal carrefour extérieur aux murailIes. Il était tombé si bas, ainsi qu'en témoignent certains avis diffusés sur Tripadivor, qu'on pouvait craindre pour l'existence même de ce bijou. Heureusement, tout semble rentré dans l'ordre, encore que le sérieux effort de rénovation en cours prendra du temps pour arriver à son terme.

 

Il reste que, la nuit, on ressent à nouveau avec bonheur flotter comme un air de magie sur le Palais Salam, et qu'on ne serait pas surpris de voir le fantôme de Marguerite Yourcenar (lire en bas de page) apparaître au contour d'une allée. Atmosphère, atmosphère...

 

Deux formules

 

Il est parfaitement possible de manger au Palais Salam sans être client de l'hôtel. On vous dirigera vers le restaurant Roudana, dont l'intérieur a été restauré avec goût, dans un style arabe davantage que berbère. La terrasse est installée de manière très agréable.

 

Les clients ont le choix entre deux formules : carte ou menu comprenant des variantes. Le chef maîtrise bien son sujet, comme on le constate en dégustant par exemple une omelette aérienne. Les plats marocains sont proposés dans une interprétation ajoutant une touche d'originalité. C'est de la cuisine d'hôtel, mais sans la connotation péjorative qui s'attache souvent à ce terme. 

 

Les prix se révèlent doux, compte tenu de la qualité des plats et du cadre. Service attentionné. Vins marocains (toujours excellents s'ils sont servis à la bonne température, ce qui est le cas ici !). Un bon point aussi au personnel de la réception : amabilité et compétence !

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Deux coeurs sur trois à la table du Palais Salam 

Voyageuse impénitente, Marguerite Yourcenar séjourna à deux reprises à Taroudant, en 1981 et en 1987. Les deux fois, l'académicienne choisit le Palais Salam pour y résider. Un hôtel à sa dimension, romanesque au possible... Sollicitez le personnel de la réception et on vous montrera volontiers la chambre qui fut celle de la grande dame de la littérature française.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le premier séjour de l'écrivaine eut lieu du 5 au 11 mars 1991, juste après sa réception à l'Académie française en qualité de première femme Immortelle. Cette escale roudanaise s'inscrit dans le cadre d'un périple à travers l'Algérie, le Maroc, l'Espagne et le Portugal, effectué en compagnie d'un jeune compagnon, Jerry Wilson, qui devait disparaître quelque temps plus tard. Durant la semaine qu'elle passe dans l'ancienne capitale saadienne, l'écrivaine rédige la postface d'un de ses chefs-d'oeuvres, "Anna, soror...".

 

Souriante, sereine et végétarienne

 

L'auteur de "L'Oeuvre au noir" revient à Taroudant six ans plus tard, en 1987, quelques mois avant sa mort. Cette fois, ses compagnons ont pour noms Christian Dumais-Lvowski, écrivain, et Saddri Derradji, photographe. Son voyage la mène aussi à Essaouira et à Fès. Il dure 12 jours.

 

Dans leur livre "La Promesse du seuil", récit intimiste, Dumais-Lvowski et Derradji racontent que l'académicienne sortait généralement tôt le matin, ainsi que le soir, afin d'éviter les grandes chaleurs. Ils relèvent que l'écrivaine apparaît souriante et toujours sereine lorsqu'elle déambule dans le jardin de l'hôtel, même si elle se montre "inquiète du destin du monde".

 

Saddri Derradji précise que Marguerite Yourcenar, qui avait l'âme écolo avant l'heure, caresse et embrasse fréquemment les animaux. Un soir, on lui propose d'assister à une fête religieuse musulmane, au caractère secret, qui se déroule habituellement hors des yeux des étrangers. L'académicienne est très attirée par cette proposition. Mais quand on lui annonce qu'elle aura à manger du mouton, elle décline l'invitation, assurant : "Les moutons, les moutons..., je les embrasse et je ne les mange pas".

 

Les "Mémoires d'Hadrien" tournées à Ouarzazate

 

Taroudant est une ville aux origines romaines : il y a 2000 ans, elle s'appelait Vala et constituait un poste avancé de l'armée de Rome. Par un curieux raccourci, il se trouve que le plus célèbre des romans de Marguerie Yourcenar, "Mémoires d'Hadrien", autobiographie fictive de l'empereur romain, destiné à devenir un film, a vu en 2009 une bonnne partie des scènes être tournées à quelques heures de route de Taroudant, à Ouarzazate.

 

Le réalisateur anglais John Boorman s'est attelé au pari risqué d'adapter le chef-d'oeuvre de la grande Marguerite. Il a fallu dix ans à l'auteur de "Délivrance", "Excalibur" et de "Rangoon" pour effectuer les recherches historiques nécessaires et réunir 60 millions de dollars. L’œuvre d’Hadrien trouve des résonances dans l’actualité puisque l'empereur décida de retirer ses troupes de la Mésopotamie (l’actuelle Irak) de peur de provoquer la chute de l’Empire. Ironie du sort, en dépit de sa sage gestion, c’est à partir de cette époque que l’inexorable déclin de Rome commence. Le parallèle avec les Etats-Unis saute aux yeux. Daniel Craig, qui a redonné du coffre à James Bond 007, devait interpréter l'empereur romain et son amant Antinoüs être incarné par Charlie Hunnam. Mais, d'après nos recherche, le film n'est jamais sorti sur les écrans.

    Bon plan

Le souvenir envoûtant de Marguerite Yourcenar

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On n'osait plus mettre les pieds au Palais Salam de Taroudant. L'accueil, si on peut le nommer ainsi, était assuré par un dragon déguisé en femme. Heureux changement de style : cet hôtel légendaire a retrouvé son lustre, à la fois dans son management, redevenu souriant, et dans l'assiette de son restaurant ! C'est en tout cas la conviction que nous avons eue en décembre 2013, lors d'une visite nocturne qui s'est révélée divine, ou presque...

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